L’affaire des révélations de Jeune Afrique sur la gestion à la direction de la commission de la Cemac tourne désormais à un déballage entre le journal africain et le directeur de la commission, Antoine Ntsimi.
En effet, le journal avait été accusés par les partisans d’Antoine Ntsimi et lui-même de mener une vindicte contre lui sur des évènements illusoires, d’ailleurs fermement démentis par le Camerounais sur le site Cemac2012, réfutant l’authenticité d’une facture de restaurant à l’hôtel méridien étoile.
En réplique, Jeune Afrique prétend avoir en sa possession la fiche des dépenses engagées lors de la fameuse réception en l’honneur de Dov Zerah, ainsi que la fiche de retrait dans les comptes de la commission qui correspond au centime près à la facture de 130 79 783 francs CFA.
Le journal en rajoute une couche en affirmant que malgré le fait qu’Antoine Ntsimi soit candidat à sa succession, il se serait accordé une avance de solde « au titre du régime indemnitaire de cessation d’activité » pour une montant de plus de 400 millions de francs CFA.
Le but de ces révélations établir la vérité sur la gestion à la Cemac, d’après Jeune Afrique : « les questions soulevées par notre enquête ne plaident au final que pour une chose : l’ouverture d’un audit indépendant sur la gestion de toutes les instances de la Cemac ». Jeune Afrique se jure donc indépendant et ne visant pas particulièrement Antoine Ntsimi, même si quelques propos assez partisans dans les différents articles parus dans ses colonnes peuvent donner matière à réfléchir.
« Les réponses des laudateurs ne manquent pas de fraîcheur(…) les révélations de notre enquête ne sont pas directement démenties(…) tout au plus les défenseurs de Ntsimi ont-ils valoir, sur des sites consacrés à la gloire de leur champion… » : Jeune Afrique perd donc la fameuse neutralité journalistique en évoquant de manière peu élogieuse le site de Cemac2012, site de soutien de la candidature d’Antoine Ntsimi, parle de laudateurs œuvrant à la gloire de leur champion…
Y a-t-il anguille sous roche entre le journal et Antoine Nstimi ? Impossible de le dire pour l’instant. Mais toujours est-il que, depuis les révélations de Jeune Afrique, aucune action ou réaction officielle n’ont été entreprises, et Dov Zerah n’a toujours pas porté plainte. Affaire à suivre.
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